QUOTIDIEN CENTRAFRICAIN LEDEMOCRATE
                                                                              Quotidien independant d'informations générales

                                                                         Bangui-RCA / Tel: 75.50.51.09 email:le_democrate2000@yahoo.fr
 
 
Droit de réponse de M. Fidèle Ngouandjika, Ministre du développement du monde rural
 
  
A Monsieur le Directeur de publication « LE DEMOCRATE »
BANGUI
Objet : Droit de réponse
Monsieur le Directeur,
Dans sa parution n° 2343 du mardi 09 novembre 2010, le Journal LE DEMOCRATE a profilé des résultats d’étude (non encore validés) du Consultant de l’Union européenne M. Simon Narcisse TIMETY pour me fustiger et transférer ses fustiges sur un angle politique pour dire que mon passage au Ministère de l’Agriculture est un échec pour le KNK.
Sans aucun discernement ni analyse préalable, ce qui serait digne d’un Démocrate, vous vous êtes hâté de développer à tort des propos caducs et fallacieux contenus dans le Rapport de Monsieur TIMETY. Ce rapport ne reflète nullement la situation actuelle du développement rural et de l’Agriculture.
En tant que Démocrate Responsable, j’ai l’honneur de vous adresser ce droit de réponse que je vous saurai gré de publier dans toute sa totalité.
Toutefois, avant de donner mon point de vue je m’en vais apporter les informations clef suivantes :
1. Selon le Journal DEMOCRATE, l’Opération Bokassa avait fait la fierté de la République centrafricaine et que maintenant c’est le pilotage à vue et la grande débrouille.
Je pense que cela est une analyse naïve du secteur agricole centrafricain. Pour tous les professionnels agricoles, c’est cette réforme qui a mis en déroute le secteur agricole centrafricain. Avant cette réforme, les centres de Recherches Agricoles de Boukoko (pour l’agro système forestier) de l’INRTV de Bambari (pour l’agro système des savanes) ainsi que les stations de Soumbé à Bossangoa et de Yolé à Bouar, étaient des sites de recherches agricoles de référence en Afrique. Avec la réforme agraire, les activités de ces centres ont connu des dérives.
Le cas flagrant d’effet criminel de la réforme agraire concerne la variété du café Arabusta ( ?) qui a été mis au point au Centre de recherche de Boukoko ; mais qui, à cause de la réforme agraire s’est retrouvé en Côte d’Ivoire et continue de faire la fierté de ce pays. Je ne comprends pas qu’un Journal comme le DEMOCRATE puisse publier des informations mensongères, absurdes, naïves qui sont de nature à maintenir les compatriotes centrafricains dans l’ignorance d’histoire économique de leur pays.
Concernant l’aspect pilotage à vue et la débrouille. Sans pour autant remonter très loin, en 1989 avec l’ajustement structurel, il y a une réforme sectorielle au niveau du Ministère en charge de l’Agriculture sur insistance des Bailleurs de Fonds.
Ainsi, le Ministère du Développement Agricole devait jouer le rôle de la conception et du suivi évaluation. La mise en œuvre des actions sur le terrain est confiée à l’ADECAF pour le café et la SOCADA pour le coton et les cultures vivrières et divers projets pour le développement de l’élevage.
Peu après, la SOCADA a subi une nouvelle réforme qui fera naître l’Agence centrafricaine de développement agricole (ACDA) ; l’Agence nationale de développement de l’élevage (ANDE) et l’Institut centrafricain de recherche agricole (ICRA).
 Il va sans dire qu’en 1998, les principaux bailleurs de fonds qui étaient la Banque mondiale et le FIDA ont suspendu les financements nécessaires à la mise en œuvre des projets.
C’est à ce niveau qu’il y avait un véritable échec et en ce temps le KNK n’était pas né. Un échec aussi fondamental que LE DEMOCRATE n’a pas souligné dans sa publication m’amène à dire qu’il n’y a pas de=u sérieux dans la fonction du journal LE DEMOCRATE à pouvoir informer le peuple centrafricain. 
Le Démocrate ne mérite pas d’être un Journal digne de ce nom en faisant publier des informations erronées.
Avant 2003, l’agriculture était dans un état moribond du fait des multiples crises militaro politiques survenues dans le pays et aggravées par les crises financières mondiales et la crise alimentaire corrélée à la flambée des prix des denrées alimentaires.
Le Ministère du développement rural était dans une situation de léthargie profonde ; ce qui a engendré la démotivation des cadres et agents et la perte de confiance des populations rurales qui avaient l’impression d’être abandonnées.
Avec l’arrivée du KNK au pouvoir, il y a eu pour la première fois après l’échec de la réforme agraire, le Plan Directeur Agricole et les Etats Généraux de l’agriculture.
Toutes les stratégies, programmes et projets constituent le document sectoriel des stratégies de développement de secteur rural (DSDSR). Et ce document stratégique du secteur agricole constitue la substance du pilier 3 du Document de stratégie de lutte contre la pauvreté (DSRP) sur lequel le gouvernement centrafricain est en pourparler avec les bailleurs de fonds.
En mars 2010, le Gouvernement s’est engagé dans la mise en œuvre du Processus du Plan détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDAA). Le PDAA dont les travaux se réalisent à présent conduira le gouvernement à la table ronde des bailleurs de fons pour la signature d’un pacte pour le financement des programmes et projets identifiés.
Maintenant si LE DEMOCRATE parle de pilotage à vue et de la débrouille, cela montre des carences de sa part en matière des informations économiques aux Centrafricains. En tant que Journal, le « Démocrate » doit faire beaucoup d’efforts dans ce sens, autrement ce journal n’a aucune substance pour exister.
2. Répartition spatiale du personnel du Ministère du Développement
Comme l’étude l’a mentionné, 50 % du personnel est à Bangui et il s’agit du personnel de conception et de contrôle. Le personnel en charge de mise en œuvre des activités est celui de l’ACDA, de l’ANDE et de l’ICRA.
Quand il est question de faire ce type d’analyse, il faudra se poser d’abord la question de savoir si les cadres exerçant au Ministère du développement rural sont des cadres de conception et de contrôle ou des cadres de mise en œuvre des projets sur le terrain.
Si cette question n’est pas préalablement posée, toutes les analyses qui sont faites sont fausses et trompeuses.
Pour mettre en évidence que vous avez fait une analyse des profanes, je vous donne la répartition spatiale du personnel de l’ACDA et l’ANDE qui sont des institutions de mise en œuvre des activités agricoles sur le terrain :   
 
 
Désolé, La loi c’est la loi , M. le Ministre !
 



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